Le Pays des mille étangs

Publié le par artsphototrekknature.over-blog.net

 

 

       

Le pays des mille étangs

 

            La Brenne

 

 

 

          Il faut dix mille mots pour remplacer une image dit le proverbe

chinois, malgré mon enthousiasme pour la Brenne, il m’est difficile de la raconter,

de cette difficulté s’exprime son originalité. De nombreux ouvrages d’esthètes

décrivent ce Parc Naturel Régional, classé en 1989 et, protégé par

les conventions de RAMSAR pour la gestion durable des zones humides.

      Probablement au 7 siècle les premiers étangs furent creusés par les moines de St

Cyran et de Méobec  pour l'élévage des poissons et abreuver les cheptels.Asséchés à

partir de la Révolution à cause du paludisme, le siècle dernier verra le pays

des mille étangs trouver son entité actuelle. Brenne des poètes, Brenne des amoureux

de la nature, des marcheurs, c’est au jardin des images, au voyage de l’esprit

que nous entraîne la Brenne.

       Cette abondance d’éclats scintillants, dans un espace rural de

bocages, de prairies, de bois, de brandes et de landes, au sculpture de buttons,

est un considérable réservoir de faunes et de flores, aux clins d’œil chiches du

promeneur pressé. Ces paysages nous offrent un temps d’observations et de réflexions.

Vagabonder entre azur et eau. La Brenne demeure un pays florifère à la faune

terrestre riche, aux prairies marécageuses ou  croissent les salicaires, aux layons

herbeux ensoleillés des bois aux haies aux chênes pédonculés, aux chemins de charmes

et de légendes ou s’entremêlent les buissons de cynorhodons,aux chaussées d’étangs          

aux odeurs de menthe poivrée, aux bondes fantômes de pleine lune, des roselières ou éclosent

les libellules, aux vasières halles nourricières des petits gravelots,au carex nichoir du milouin,

la lumière donne la vie.

      Jour après jour, saisons après saisons, au gré des mouvements de notre

planète, à la manière d’une fondue enchaînée, la nature se réveille.  La luminosité

procure à ce pays du Berry ses lettres. De l’orient, du zénith au couchant, des grisés de

l’épiphanie, des ires des orages du printemps, aux douces couleurs pastel de l’automne,

la luminosité chatoie les couleurs : les couleurs jade des ruisseaux endormis, les

couleurs isabelle de l’automne, les violines du déclin du jour, les érubescences du

crépuscule, un océan de tonalité exprime la vie, sa faune

et sa flore s’animent, ses reliefs émergent, les Brennous la poétisent.

Comment parler de cette contrée qui incite aux promenades, à la rencontre du beau

simple, sans une approche de la rudesse de la vie des ventres jaunes d’hier, des Brennous

d’aujourd’hui, et des traces de ceux qui hier l’ont parcourus.

            Le monde intime de cette nature d’où monte les prières mélodiques de Chopin, trouve en  écho la poésie champêtre de G .Sand et, les frasques aventurières de H. de Monfreid. La dualité, musicale et  littéraire du pays des mille étangs, s’exaltent du lyrisme des lieux ou bruissent longtemps encore, lorsque le vent s’éteint au dessus des roselières, les préludes composés à Nohant. Il est délicat de vouloir préciser par l’écriture les choses sur l’art, comme sur la nature, ou chacun réagit selon sa propre sensibité. Il se trouve des points communs, comme celui rencontré chez Joseph Pesquidoux vantant le silence des bois de Creuse, je lui emprunterai cette superbe phrase à propos de la Brenne  « qui envahit l’âme et lui verse des songes  «  

 

          Et lorsque je quitte la belle, enveloppée de ses aurores indolentes, rebelle de ses

 couchants pourprés, à l’heure ou la lune psy… des peines de nos secrets intimes tire le rideau du spectacle diurne, l’esprit se prend à rêver alors qu’une brise légère ondoie

l’astre sur son miroir. Ces clichés d’instants, de clins d’œil picturaux, d’essais, ne prétendent pas restituer toutes les émotions, puissent-il s’en approcher.

 

                                                                      Douce Brenne

 

                                               Jean-Claude Terny

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans Articles

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article